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Dans mon RER B

29 janvier 2011

Quand on sait écouter...

RER_B

On entend beaucoup de choses lorsqu'on a la chance de prendre les transports en commun. Usager quotidien du RER B et content qu'il soit là pour m'emmener un peu partout en région parisienne, j'ai souhaite vous faire partager les quelques  ; discussions, débats de wagon et autres conversations téléphoniques que j'ai la chance d'entendre tous les jours . Qu'on soit assis ou debout dans un wagon, c'est toujours très intéressant quand on sait écouter...

Fambis ANDÉLÉ

On fait c'qu'il faut, on tient nos rôles...

28.01.11

roms

Y'a un type qu'est entré dans le wagon soir avec un air patibulaire comme dirait l'autre. L'autre c'est Coluche ce grand Monsieur qui nous a laissé sa trace. Quand je les vois arriver ces gens-là, ces gens de l'Est, je me demande toujours ce qu'ils vont nous trouver comme idée pour taxer quelques sous. La dernière fois j'ai une une femme enceinte qui faisait la manche ! Ellé avait la peau blanche d'une fille de là-bas... bien que j'y sois jamais allé. Elle a fait son speech : « Bonjour Mesdames, bonjour Messieurs...une petite pièce pour manger,.. arrivée en France...pas travail... »

J'ai pas tout suivi de c'qu'elle racontait mais je m'suis dit que c'était quand même culotté de faire la manche...enceinte. Je m'suis même demandé si elle savait qu'en France y'en a qui avait eu la bonne idée de demander à c'qu'on coupe les allocations familiales à des familles à qui ont a dit à une autre époque qu'on était pas assez en France...qu'il fallait produire des gosses.

Vu que les retraites posent un problème à c'qui paraît... un d'ces quatre ces même gens vont nous sortir qu'il faut plus donner à manger à nos vieux, qu'il faut fermer les maisons de retraite, qu'il faut suspendre les pensions de retraite et buter tous les vieux !

A une époque, je donnais pas de pièce parce que je m'disais que c'était aux autres de régler ce problème. Chacun sa merde comme on dit si bien. Puis avec les années je m'suis dit qu'il fallait rendre un sourire même si tous ces mendiants parisiens c'est désagréable comme sensation...on commence à s'dire qu'on est pas à l'abri de devenir un sans abri. Maintenant j'donne systématiquemen une pièce même de cinq centimes histoire de...montrer l'exemple sans prétention aucune.

Donc le type de ce soir,il est rentré dans la rame avec du matos pour nous jouer une musique avec un violon ou je sais plus trop quel instrument d'chez eux.

C'est là qu'il s'est mis à jouer une chanson qui a retenu mon attention...merci Joe. Il a joué la musique et moi j'ai chanté dans ma tête : 

 

« Les matins se suivent et se ressemblent
Quand l'amour fait place au quotidien
On n'était pas fait pour vivre ensemble
Ça n'suffit pas de toujours s'aimer bien
C'est drole, hier, on s'ennuyait
Et c'est à peine si l'on trouvait
Des mots pour se parler du mauvais temps
Et maintenant qu'il faut partir
On a cent mille choses à dire
Qui tiennent trop à cœur pour si peu de temps

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien

On fait c'qu'il faut, on tient nos roles
On se regarde, on rit, on crâne un peu
On a toujours oublié quelque chose
C'est pas facile de se dire adieu
Et l'on sait trop bien que tot ou tard
Demain peut-etre ou meme ce soir
On va se dire que tout n'est pas perdu
De ce roman inachevé, on va se faire un conte de fées
Mais on a passé l'âge, on n'y croirait plus

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien

Roméo, Juliette et tous les autres
Au fond de vos bouquins dormez en paix
Une simple histoire comme la notre
Est de celles qu'on écrira jamais
Allons petite il faut partir
Laisser ici nos souvenirs
On va descendre ensemble si tu veux
Et quand elle va nous voir passer
La patronne du café
Va encore nous dire "Salut les amoureux"

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien »

T'as pas l'heure s'teeeeee plaît ?

26.01.11

lascarCe soir je rentrais tranquille et arrivé à ma gare de Gentilly,  je me suis levé de mon siège et j'ai vu les ROBOCOP arrivés. Les ROBOCOP ce sont les agents de sûreté ou de sécurité de la SNCF, je sais plus trop quelle est leur appellation exacte. Un premier ROBOCOP est passé à côté de moi, il était balaise le type et il semblait très énervé, un deuxième, un troisième et un quatrième. Ils arrivaient tous de la tête du train et semblaient aller voir ce qui se passait plus au fond du train.  En voyant ces gars-là, j'ai eu un sentiment bizarre, je sais pas trop si j'ai été rassuré de les voir en action ou si j'ai été plus inquiet.

Quelques minutes plus tôt cette fois-ci dans le RER A, j'ai assisté à un spectacle qui m'a mis mal à l'aise si je puis formuler les choses ainsi. Y'avait un type, un black un peu défoncé avec son joint à la station Charles de Gaulle Etoile pour ne pas la nommer, qui se baladait tranquille. Il marchait ici et là avec son joint allumé. Il s'est dirigé vers deux jeunes assez cool des blancs, et les a check et vu que les gars semblaient connaître les codes, ils ont check et ça a été cool.

Le RER est arrivé et j'ai grimpé dans le wagon un peu plus loin histoire de pas me retrouver nez à nez avec le type dans le même wagon. Donc j'ai pris le wagon pas face à moi mais celui qui était juste devant. Et une nana assez jolie à côté de moi a fait de même, un moment je m'suis dit qu'elle voulait m'accoster. Je m'suis assis dans le fond et elle s'est assise un peu plus loin en face. Au moment où le train a sonné, notre cauchemar ou plutôt notre lascar et son joint ont bondi dans la rame. Monsieur est resté un moment debout et bien évidemment j'ai vu tous les regards discrets jetés un œil sur lui. Il a sourit, a regardé autour de lui.  dans le fond vers moi, puis il a regardé derrière lui. Un vrai acteur le gars, tout ça pour faire comme si il n'avait pas repéré la belle demoiselle. Bien évidemment, il est allé s'installer juste à côté d'elle. Il a rallumé son joint dans le wagon tranquille. La nana n'a pas bougé d'un poil et les passagers à côté non plus. Tout le monde semblait calme tout en étant aux aguets du moindre mouvement de notre lascar. Il me regardait tout en souriant et j'ai préféré ne pas le regarder dans les yeux par peur d'une réaction qui me dépasserait. Là j'ai entendu le type demander à la fille : « t'as pas l'heure s'il te plaît ». La fille lui a répondu sèchement : « non j'ai pas l'heure ! ». Ils sont restés comme ça sans rien dire d'autre mais je voyais que le type se remuait les lèvres pour trouver un autre truc à sortir à la demoiselle. Ces quelques secondes m'ont semblé interminables. Je m'disais  que j'devais me lever pour dire au gars : « arrête man laisse la sista tranquille » mais j'ai préféré attendre.

Attendre par peur que la fille me dise « de quoi j'me mêle » vu qu'elle semblait être du genre à ne pas se laisser marcher dessus. Attendre par peur que les passagers du wagon se disent : « t'as vu c'est une black comme lui la fille, c'est pour ça qu'il a réagi ». J'ai eu un million de pensées comme ça dans ma tête en seulement quelques minutes, le genre de pensées qui font qu'on se dit qu'il vaut mieux éviter les transports en commun. Le problème est qu'entre les transports en commun et les bouchons sur le périphérique, j'ai fait mon choix : le passe Navigo. Puis Madame a mis la main dans sa poche car quelqu'un semblait l'appeler. La demoiselle s'est donc levé puis a parlé tranquillement jusqu'à la station Auber où elle est descendue.

Que c'est dur d'aborder une nana dans le RER A ou B...


Une nounou d'enfer...

12.12.10

mama_africaine

Ce soir j'étais dans mon RER et j'ai été comme réveillé par une dame qui parlait très fort dans son téléphone : «  J'arrive Monsieur, je suis dan le RER à la station Saint Michel , je serai Porte de Clignancourt dans moins de trente minutes...».

C'est une Mama africaine qui était au téléphone avec un Monsieur du 18ème à la voix de cadre : « Les enfants vous attendent, Léontine, Madame et moi ne voulons pas être en retard au restaurant... ».

Je me suis demandé comment ce genre de Monsieur pouvait laisser leurs jolies têtes blondes à des mamas du bled comme ça.

Est-ce que trouver une nounou à Paris un dimanche serait si compliqué que ça...

 

Bosser le dimanche c'est top...

11.12.10

Ouvert_le_dimancheCe soir j'ai prêté une oreille attentive à une jeune demoiselle qui causait avec un ami. Elle parlait de son emploi actuel, elle expliquait qu'elle bossait tous les dimanche et qu'elle se faisait 160 € la  journée. Elle travaillait pour une société de chocolats réputée et expliquait que tous ses produits se vendaient extrêmement bien en cette période de fêtes de fin d'année. « Personnellement moi j'ai pas trop les moyens de m'en acheter mais heureusement la boss m'a remis une boîte la semaine dernière et j'suis sûre d'en avoir une autre demain. C'est vrai que j'vais pas trop pouvoir passer mes dimanche en famille mais c'est pas grave y faut absolument que je m'fasse du blé pour bien démarrer 2011. Ma mère fait un peu la gueule car on passe toujours nos dimanche en famille en général pendant les fêtes...

Les services publics selon un tonton du bled

09.12.10

neigeAujourd'hui y'avait du débat dans notre RER B ou plutôt sur le quai de celui-ci. Un monsieur d'origine africaine parlait avec une dame qui semblait être française de pure souche. Monsieur était très fâché car la veille il était arrivé très tard chez lui à cause des agents de la SNCF : « lorsqu'il y a la grève, ce sont les premiers à suivre le mouvement et dès qu'il y a de la neige sur les rails ce sont les premiers à rentrer chez eux pour ne pas se soucier de prévenir les usagers ». Monsieur était très fâché et faisait la grimace. Madame, elle, lui a tranquillement expliqué que personne ne pouvait prévoir que la neige tombe autant. Monsieur a continué en lui disant : « ils ne prévoient pas la neige mais ils prévoient toujours consciencieusement leurs jours de grève et leurs retraites».

Abidjan vu par une passagère

08.12.10

cote_d_ivoireC'est la onversation téléphonique d'une jeune ivoirienne qui a retenu mon attention ce soir dans mon RER B. Je ne sais trop si cette demoiselle était une jeune française issue de l'immigration ivoirienne ou ivoirienne immigrée en France mais dans tous les cas elle parlait avec passion de la situation qui prévaut actuellement à Abidjan et qui retient l'attention de nombreux d'entre nous.

"Il y en a qui prennent l'avion et dès qu'ils atterrissent à Abidjan, ils se prennent pour des Ivoiriens. Qui sont ces gens pour nous donner des conseils, qu'ils sachent que les Indigènes peuvent se débrouiller seuls, qu'ils ont été assez exploités."

Je n'ai pas eu trop de mal à écouter la demoiselle car nous étions tous serrés dans le wagon. Dans tous les cas, c'était bouchons pour tout le monde ce soir avec toute cette neige.

 

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29 janvier 2011

On fait c'qu'il faut, on tient nos rôles...

roms

Y'a un type qu'est entré dans le wagon soir avec un air patibulaire comme dirait l'autre. L'autre c'est Coluche ce grand Monsieur qui nous a laissé sa trace. Quand je les vois arriver ces gens-là, ces gens de l'Est, je me demande toujours ce qu'ils vont nous trouver comme idée pour taxer quelques sous. La dernière fois j'ai une une femme enceinte qui faisait la manche ! Ellé avait la peau blanche d'une fille de là-bas... bien que j'y sois jamais allé. Elle a fait son speech : « Bonjour Mesdames, bonjour Messieurs...une petite pièce pour manger,.. arrivée en France...pas travail... »

J'ai pas tout suivi de c'qu'elle racontait mais je m'suis dit que c'était quand même culotté de faire la manche...enceinte. Je m'suis même demandé si elle savait qu'en France y'en a qui avait eu la bonne idée de demander à c'qu'on coupe les allocations familiales à des familles à qui ont a dit à une autre époque qu'on était pas assez en France...qu'il fallait produire des gosses.

Vu que les retraites posent un problème à c'qui paraît... un d'ces quatre ces même gens vont nous sortir qu'il faut plus donner à manger à nos vieux, qu'il faut fermer les maisons de retraite, qu'il faut suspendre les pensions de retraite et buter tous les vieux !

A une époque, je donnais pas de pièce parce que je m'disais que c'était aux autres de régler ce problème. Chacun sa merde comme on dit si bien. Puis avec les années je m'suis dit qu'il fallait rendre un sourire même si tous ces mendiants parisiens c'est désagréable comme sensation...on commence à s'dire qu'on est pas à l'abri de devenir un sans abri. Maintenant j'donne systématiquemen une pièce même de cinq centimes histoire de...montrer l'exemple sans prétention aucune.

Donc le type de ce soir,il est rentré dans la rame avec du matos pour nous jouer une musique avec un violon ou je sais plus trop quel instrument d'chez eux.

C'est là qu'il s'est mis à jouer une chanson qui a retenu mon attention...merci Joe. Il a joué la musique et moi j'ai chanté dans ma tête : 

« Les matins se suivent et se ressemblent
Quand l'amour fait place au quotidien
On n'était pas fait pour vivre ensemble
Ça n'suffit pas de toujours s'aimer bien
C'est drole, hier, on s'ennuyait
Et c'est à peine si l'on trouvait
Des mots pour se parler du mauvais temps
Et maintenant qu'il faut partir
On a cent mille choses à dire
Qui tiennent trop à cœur pour si peu de temps

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien

On fait c'qu'il faut, on tient nos roles
On se regarde, on rit, on crâne un peu
On a toujours oublié quelque chose
C'est pas facile de se dire adieu
Et l'on sait trop bien que tot ou tard
Demain peut-etre ou meme ce soir
On va se dire que tout n'est pas perdu
De ce roman inachevé, on va se faire un conte de fées
Mais on a passé l'âge, on n'y croirait plus

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien

Roméo, Juliette et tous les autres
Au fond de vos bouquins dormez en paix
Une simple histoire comme la notre
Est de celles qu'on écrira jamais
Allons petite il faut partir
Laisser ici nos souvenirs
On va descendre ensemble si tu veux
Et quand elle va nous voir passer
La patronne du café
Va encore nous dire "Salut les amoureux"

On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelque fois se passent un peu trop bien »

Joe DASSIN

27 janvier 2011

T'as pas l'heure s'teeeeee plaît ?

lascarCe soir je rentrais tranquille et arrivé à ma gare de Gentilly,  je me suis levé de mon siège et j'ai vu les ROBOCOP arrivés. Les ROBOCOP ce sont les agents de sûreté ou de sécurité de la SNCF, je sais plus trop quelle est leur appellation exacte. Un premier ROBOCOP est passé à côté de moi, il était balaise le type et il semblait très énervé, un deuxième, un troisième et un quatrième. Ils arrivaient tous de la tête du train et semblaient aller voir ce qui se passait plus au fond du train.  En voyant ces gars-là, j'ai eu un sentiment bizarre, je sais pas trop si j'ai été rassuré de les voir en action ou si j'ai été plus inquiet.

Quelques minutes plus tôt cette fois-ci dans le RER A, j'ai assisté à un spectacle qui m'a mis mal à l'aise si je puis formuler les choses ainsi. Y'avait un type, un black un peu défoncé avec son joint à la station Charles de Gaulle Etoile pour ne pas la nommer, qui se baladait tranquille. Il marchait ici et là avec son joint allumé. Il s'est dirigé vers deux jeunes assez cool des blancs, et les a check et vu que les gars semblaient connaître les codes, ils ont check et ça a été cool.

 

Le RER est arrivé et j'ai grimpé dans le wagon un peu plus loin histoire de pas me retrouver nez à nez avec le type dans le même wagon. Donc j'ai pris le wagon pas face à moi mais celui qui était juste devant. Et une nana assez jolie à côté de moi a fait de même, un moment je m'suis dit qu'elle voulait m'accoster. Je m'suis assis dans le fond et elle s'est assise un peu plus loin en face. Au moment où le train a sonné, notre cauchemar ou plutôt notre lascar et son joint ont bondi dans la rame. Monsieur est resté un moment debout et bien évidemment j'ai vu tous les regards discrets jetés un œil sur lui. Il a sourit, a regardé autour de lui.  dans le fond vers moi, puis il a regardé derrière lui. Un vrai acteur le gars, tout ça pour faire comme si il n'avait pas repéré la belle demoiselle. Bien évidemment, il est allé s'installer juste à côté d'elle. Il a rallumé son joint dans le wagon tranquille. La nana n'a pas bougé d'un poil et les passagers à côté non plus. Tout le monde semblait calme tout en étant aux aguets du moindre mouvement de notre lascar. Il me regardait tout en souriant et j'ai préféré ne pas le regarder dans les yeux par peur d'une réaction qui me dépasserait. Là j'ai entendu le type demander à la fille : « t'as pas l'heure s'il te plaît ». La fille lui a répondu sèchement : « non j'ai pas l'heure ! ». Ils sont restés comme ça sans rien dire d'autre mais je voyais que le type se remuait les lèvres pour trouver un autre truc à sortir à la demoiselle. Ces quelques secondes m'ont semblé interminables. Je m'disais  que j'devais me lever pour dire au gars : « arrête man laisse la sista tranquille » mais j'ai préféré attendre.

 

Attendre par peur que la fille me dise « de quoi j'me mêle » vu qu'elle semblait être du genre à ne pas se laisser marcher dessus. Attendre par peur que les passagers du wagon se disent : « t'as vu c'est une black comme lui la fille, c'est pour ça qu'il a réagi ». J'ai eu un million de pensées comme ça dans ma tête en seulement quelques minutes, le genre de pensées qui font qu'on se dit qu'il vaut mieux éviter les transports en commun. Le problème est qu'entre les transports en commun et les bouchons sur le périphérique, j'ai fait mon choix : le passe Navigo. Puis Madame a mis la main dans sa poche car quelqu'un semblait l'appeler. La demoiselle s'est donc levé puis a parlé tranquillement jusqu'à la station Auber où elle est descendue.

 

Que c'est dur d'aborder une nana dans le RER...

12 décembre 2010

Une nounou d'enfer...

Une nounou d'enfer...

12.12.10

mama_africaine

Ce soir j'étais dans mon RER et j'ai été comme réveillé par une dame qui parlait très fort dans son téléphone : «  J'arrive Monsieur, je suis dan le RER à la station Saint Michel , je serai Porte de Clignancourt dans moins de trente minutes...».

C'est une Mama africaine qui était au téléphone avec un Monsieur du 18ème à la voix de cadre : « Les enfants vous attendent, Léontine, Madame et moi ne voulons pas être en retard au restaurant... ».

Je me suis demandé comment ce genre de Monsieur pouvait laisser leurs jolies têtes blondes à des mamas du bled comme ça.

Est-ce que trouver une nounou à Paris un dimanche serait si compliqué que ça...

11 décembre 2010

Bosser le dimanche c'est top...

Ouvert_le_dimanche

Ce soir j'ai prêté une oreille attentive à une jeune demoiselle qui causait avec un ami. Elle parlait de son emploi actuel, elle expliquait qu'elle bossait tous les dimanche et qu'elle se faisait 160 € la  journée. Elle travaillait pour une société de chocolats réputée et expliquait que tous ses produits se vendaient extrêmement bien en cette période de fêtes de fin d'année. « Personnellement moi j'ai pas trop les moyens de m'en acheter mais heureusement la boss m'a remis une boîte la semaine dernière et j'suis sûre d'en avoir une autre demain. C'est vrai que j'vais pas trop pouvoir passer mes dimanche en famille mais c'est pas grave y faut absolument que je m'fasse du blé pour bien démarrer 2011. Ma mère fait un peu la gueule car on passe toujours nos dimanche en famille en général pendant les fêtes...

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9 décembre 2010

Les services publics selon un tonton du bled

neigeAujourd'hui y'avait du débat dans notre RER B ou plutôt sur le quai de celui-ci. Un monsieur d'origine africaine parlait avec une dame qui semblait être française de pure souche. Monsieur était très fâché car la veille il était arrivé très tard chez lui à cause des agents de la SNCF : « lorsqu'il y a la grève, ce sont les premiers à suivre le mouvement et dès qu'il y a de la neige sur les rails ce sont les premiers à rentrer chez eux pour ne pas se soucier de prévenir les usagers ». Monsieur était très fâché et faisait la grimace. Madame, elle, lui a tranquillement expliqué que personne ne pouvait prévoir que la neige tombe autant. Monsieur a continué en lui disant : « ils ne prévoient pas la neige mais ils prévoient toujours consciencieusement leurs jours de grève et leurs retraites »

9 décembre 2010

Abidjan vu par une passagère

PICT0011

cote_d_ivoire

C'est la conversation téléphonique d'une jeune ivoirienne qui a retenu mon attention ce soir dans mon RER B. Je ne sais trop si cette demoiselle était une jeune française issue de l'immigration ivoirienne ou ivoirienne immigrée en France mais dans tous les cas elle parlait avec passion de la situation qui prévaut actuellement à Abidjan et qui retient l'attention de nombreux d'entre nous.

"Il y en a qui prennent l'avion et dès qu'ils atterrissent à Abidjan, ils se prennent pour des Ivoiriens. Qui sont ces gens pour nous donner des conseils, qu'ils sachent que les Indigènes peuvent se débrouiller seuls, qu'ils ont été assez exploités."

Je n'ai pas eu trop de mal à écouter la demoiselle car nous étions tous serrés dans le wagon. Dans tous les cas, c'était bouchons pour tout le monde ce soir avec toute cette neige.

 

 

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